D’après le Larousse, faire le récit de quelque chose, c’est l’action de relater, de rapporter quelque chose, que cette histoire soit réelle ou fictive.

Depuis la nuit des temps, l’homme invente et diffuse des récits dans le but de donner du sens à son existence et à sa place dans le monde. Les récits ont pour objectif de fédérer, de transmettre de la connaissance ou des expériences, de construire un monde nouveau.

L’un des premiers récits de l’humanité.

 

Aujourd’hui encore, nous utilisons de nombreux récits : celui du “consommer plus rend heureux”, celui de l’ “américain Way of Life”, de l”homme plus fort que tout” ou encore celui du “self made men”. Les récits actuels de la croissance illimitée et de la domination de la nature ont conduit à une société qui consomme excessivement les ressources naturelles et qui met en péril notre propre existence.

Nous devons nous rendre à l’évidence : les récits actuels de la société occidentale ne peuvent plus suffire à sauver l’humanité de ses propres défis. Les changements climatiques, la surpopulation, la crise économique mondiale et les inégalités croissantes sont autant de défis urgents auxquels nous, les humains, sommes confrontés.

C’est donc pour surmonter ces défis qu’il est crucial de changer les récits qui guident nos pensées et nos actions. Nous avons besoin de nouveaux récits qui nous incitent à construire une société plus durable et plus équitable.

 

 


Quels récits pour demain ?

L’un des nouveaux récits les plus prometteurs est celui de la transition écologique. Ce récit nous invite à reconcevoir notre relation avec la nature et à construire une société plutôt basée sur la durabilité, la résilience et la justice environnementale. Cela signifie investir dans les énergies renouvelables, réduire les émissions de gaz à effet de serre, protéger les écosystèmes et les espèces menacées, et bien sur soutenir les communautés les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques.

Un autre récit important est celui de la décroissance. Ce récit soutient que la société occidentale doit réduire sa consommation pour atteindre une vie plus soutenable et plus équitable. La décroissance signifie moins de produits jetables, moins de surconsommation, et moins de gaspillage. Cela signifie également une réduction de la pression sur les ressources naturelles et une amélioration de la qualité de vie. En résumé : less is more.

Il existe également des récits alternatifs autour de l’économie (que nous connaissons plutot bien chez UTOPIO !). L’économie de la fonctionnalité, par exemple, met l’accent sur les services et les avantages fournis par les produits plutôt que sur la possession des choses elles-mêmes. Il s’agit d’une approche qui permet de maximiser l’utilisation des ressources tout en réduisant les déchets et les émissions de gaz à effet de serre. Il y a aussi l’économie circulaire, un modèle qui vise à réduire l’utilisation des ressources en utilisant des systèmes de boucle fermés, où les matières et les ressources sont extraites, utilisées, récupérées et réutilisées pour éviter les pertes et les déchets. Enfin, on peut aussi citer l’écologie industrielle et territoriale, un modèle qui considère les industries comme des écosystèmes naturels et encourage la coordination et la coopération entre les entreprises pour optimiser les ressources.

 

Récit VS Utopie :

Un nouveau récit et une utopie ont certes des similitudes, mais il y a également des différences importantes entre les deux concepts.

Un nouveau récit est un ensemble de croyances et de valeurs qui guident les pensées et les actions d’une communauté ou d’une société. Il est souvent utilisé pour décrire les changements de paradigmes dans lesquels les gens commencent à voir le monde différemment et à adopter de nouveaux comportements et de nouvelles pratiques. L’objectif, dans l’élaboration et la transmission de récits est de se donner un axe pour construire une nouvelle réalité.

Ville Utopique imaginée par l’architecte Vincent Callebaut.

Une utopie, quant à elle, est un idéal ou un rêve d’une société parfaite. Elle est souvent décrite comme un lieu ou un état dans lequel toutes les personnes vivent en harmonie, avec des besoins satisfaits, une justice sociale parfaite et un bonheur général. Il s’agit d’un concept assez idéaliste qui peut bien souvent sembler irréalisable dans la réalité.

En somme, un nouveau récit peut être considéré comme une étape vers une utopie, en ce sens qu’il peut servir de guide pour construire une société plus équitable et plus durable, mais il n’a pas besoin d’être aussi idéalisé qu’une utopie. Une utopie est un idéal à atteindre, alors qu’un nouveau récit est un guide pour construire une société meilleure.

 

 

Un outil innovant : La Fresque des Nouveaux Récits

La Fresque des Nouveaux Récits est un atelier basé sur le principe de la Fresque du Climat. Cet atelier collaboratif a pour objectif de faire émerger un futur désirable et compatible avec les limites planétaires en facilitant l’adoption de nouveaux comportements plus responsables. Les participants à cet atelier se transforment alors en véritable pionnier de la transition.

Pour en savoir plus sur cet atelier, contactez-nous !

 

Walt Disney a dit : “Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire.

Et si nous inventions ensemble, un nouveau récit pour transformer l’humanité ?

 

Selon le Ministère de la Transition Écologique, l’économie circulaire consiste à : 

“Produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Il s’agit de passer d’une société du tout jetable à un modèle économique plus circulaire.”

 

Cette définition, UTOPIO l’a parfaitement intégrée dans ses valeurs et dans son mode de fonctionnement. 

Vous souhaitez voir un exemple concret d’un système d’économie circulaire ? Tout au long de cet article, nous vous décrivons un modèle innovant et résilient que nous avons pu mettre en place à la Grande Comore.

 


L’origine du projet :

Le FASEP fait partie de l’une des cellules du Ministère de l’Économie et des Finances chargée de la promotion des technologies françaises dans les pays en voie de développement. En 2020, il lance un appel à projet pour la Grande Comore. 

L’Union des Comores représente à ce moment plus de 800 000 habitants et produit environ 146 000 tonnes de déchets par an. Peu de solutions sont mises en place pour collecter, traiter et valoriser ses déchets. Les solutions ont une visée à court terme et ne permettent pas de se projeter dans le temps.

Dans une optique de développement durable, le FASEP sollicite donc les entreprises françaises pour trouver une solution afin de :

  1. Traiter jusqu’à 300 tonnes/an de déchets organiques.
  2. Développer des activités économiques (agroforesterie, maraîchage, aquaponie, …)
  3. Répondre aux problématiques sanitaires et environnementales (préservation de la biodiversité, lutte contre le déboisement, économie d’eau, …)

La demande nous semble pertinente, le défi nous intéresse, UTOPIO dépose sa candidature. En fin d’année 2020, nous apprenons que notre projet termine lauréat de l’appel à projet. 

L’aventure commence alors…

 


Notre idée : 

Étant représentant Océan Indien de la société Bee & Co, UTOPIO recommande des solutions de micro-méthanisation adaptées aux territoires insulaires. La BioBeeBox, une technologie entièrement compacte, permet de transformer les déchets organiques (restes alimentaires, huiles, déchets verts,…) en 3 types de ressources : de l’eau, du compost et du biogaz.

Après une étude, nous préconisons l’installation d’une BioBeeBox pouvant accueillir 300 tonnes de déchets annuellement, soit l’équivalent de 6 containers 20 pieds.

La solution permet de valoriser 5,8 tonnes de déchets organiques chaque semaine. De ce système sortent chaque année environ 20 tonnes de compost normé, 90 m3 d’eau ultrafiltrée, 105 m3 d’eau osmosée ainsi que du gaz pouvant être réutilisé.

Afin de prouver que la solution ne produit pas de substances nocives pour l’environnement alentour, nous proposons d’installer des ruches de bio surveillance en partenariat avec Apilab. Les abeilles, véritables sentinelles de l’environnement, nous permettent ainsi de collecter de nombreuses données sur la qualité de l’air, de l’eau, de la biodiversité aux alentours,  mais surtout de détecter la présence éventuelle de polluants ou de pesticides grâce à des méthodes scientifiques.

 

Schéma d'une BioBeeBox
Schéma d’une BioBeeBox.

 


Un véritable cercle vertueux :

L’installation d’une BioBeeBox participe à la mise en place d’une logique de souveraineté alimentaire et énergétique pour le territoire de la Grande Comore.
Ainsi, la BioBeeBox crée au total une douzaine d’emplois directs (responsable de site, technicien, gardien, …) ainsi qu’une dizaine d’emplois indirects, notamment pour l’acheminement des déchets sur le site. 

Le projet devient par conséquent un exemple concret d’économie circulaire, facilement duplicable sur tout le territoire comorien, voire au-delà de ses frontières.

Les trois produits dégagés par la BioBeeBox circulent en cercle fermé, avec une logistique très élaborée et adaptée aux spécificités du territoire. En plus de l’installation d’une BioBeeBox, nous proposons la mise en place de 3 autres structures à proximité : un système d’aquaponie grâce à l’expertise de Aquaponie Réunion, un jardin potager et un atelier de production d’huiles essentielles. 

L’eau filtrée, riche en nutriments, sert au nettoyage des installations (cuves, sols,…) ainsi que pour l’arrosage du jardin potager. Cela représente une économie d’eau potable considérable pour la zone. L’eau pure dit “osmosée” sert quant à elle pour le remplissage des bassins d’aquaponie. On estime la production de poisson à 4 700 kg chaque année uniquement grâce à ce système.

Le compost produit, concentré de matière nutritive pour les plantes, fait office de fertilisant pour la production de légumes. Afin de donner un ordre de grandeur, on estime à 4230 le nombre de salades produites en une année et revendues sur les marchés de la ville.

Le biogaz produit n’a pas pour objectif d’être transformé en électricité. Il reste au contraire conservé pour brûlage. La chaleur dégagée par combustion sert ensuite à l’extraction de l’huile végétale et à la distillation de l’huile essentielle. La production et la vente d’huile essentielle représentent une filière importante aux Comores. Malheureusement, cette filière consomme une quantité considérable de bois pour la combustion, ce qui cause un vaste phénomène de déforestation sur le territoire. La solution BioBeeBox permet ainsi de sauver environ 11 890 arbres de la déforestation. (impressionnant, non ?)

Les ruches de bio surveillance installées aux alentours permettent aussi de produire plus de 280 litres de miel par an, ainsi que divers autres produits de la ruche (propolis, gelée royale, …).

Enfin, le site a pour finalité de devenir une véritable zone d’expérimentation et un support pédagogique grandeur nature sur les thématiques de la valorisation des biodéchets et de système d’économie circulaire.

 

Infographie réalisée par Laurence Tosser pour le projet PROVADE.
Infographie réalisée par Laurence Tosser pour le projet PROVADE.

BioBeeBox, une technologie innovante au service de l’environnement : 

Développée par la société Bee & Co, BioBeeBox se présente comme une solution containerisée de gestion autonome des biodéchets. Elle accepte tous les biodéchets y compris les déchets carnés, car elle inclut un processus de pasteurisation. Sa taille évolutive reste l’une de ses spécificités majeures. En effet, la BioBeeBox s’adapte à toutes les dimensions de gisement, allant de 30 à 1500 tonnes annuelles de déchets. Contrairement aux solutions de méthanisation les plus populaires, la BioBeeBox permet non seulement de produire du biogaz, mais également du compost normé NFU 44 – 051 et de l’eau déminéralisée pour un usage industriel. 

Pour une économie toujours plus circulaire, il s’agit de LA solution pragmatique à la valorisation des biodéchets, s’inscrivant parfaitement dans la nouvelle réglementation Grenelle. 


UTOPIO s’engage pour une économie durable :

Depuis 2019, UTOPIO s’investit pleinement dans le sourcing de technologies à impact positif pour les territoires d’Outre-Mer. Fiers de notre savoir-faire dans l’étude et l’ingénierie de projet pour la valorisation des déchets, nous travaillons actuellement sur une dizaine de thématiques (biodéchets, surveillance de l’environnement, valorisation textile,…).

Vous avez un concept ? Une idée ? Notre équipe d’experts passionnés reste à votre écoute pour vous accompagner au mieux !

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La technologie Osmosun, développée par Mascara Renewable Water, permet de dessaler l’eau de mer grâce à une installation solaire photovoltaïque autonome. En ligne de mire, un accès à l’eau potable dans les zones les plus reculées mais aussi là où l’approvisionnement peut être problématique. Une eau douce et abordable partout, pour tous et sans aucune émission de CO2 ? C’est l’ambition de cette entreprise prometteuse, basée à Chartres, dans l’Eure-et-Loir.

https://www.efficycle.fr/mascara-renewable-water-l-energie-solaire-au-service-de-l-acces-a-l-eau-potable/

 

 

Persuadé que « les technologies vertes actuelles pourraient être encore plus vertes », Emmanuel Trouvé, fondateur et dirigeant de Nereus, a inventé des solutions utiles au développement durable, dans l’objectif de valoriser le maximum de déchets liquides, qu’ils soient issus de l’industrie, de l’agriculture ou de tout autre secteur rejetant des eaux souillées. Une approche qui permet de récupérer une eau propre et de la réemployer de manière circulaire, sans gaspillage d’énergie.

https://www.efficycle.fr/nereus-trier-les-liquides-pour-valoriser-les-eaux-usees/

L’industrie horlogère peut-elle être exemplaire ? C’est en tout cas le pari d’une jeune marque française. Depuis 2019, Awake conçoit des montres fabriquées à partir de filets de pêche recyclés, et vient de collaborer avec la chanteuse Suzane et l’association The SeaCleaners pour lutter contre la pollution plastique en mer.

https://piochemag.fr/des-francais-ont-cree-awake-une-montre-fabriquee-a-partir-de-filets-de-peche-recycles/

Une étude de Science Advances révèle que depuis 1992, plus des deux tiers des déchets plastiques du monde ont terminé leur route en Chine, et plus des trois quarts depuis la rétrocession de Hong-Kong à la Chine en 1997. Et c’est juste en ce qui concerne le plastique. En 2016, parmi les 15 millions de tonnes de déchets plastiques, les 16 millions de tonnes de papiers usés et les 2 millions de tonnes de matières textiles usées, environ 40% ont été déposés en Chine. État des lieux d’un monde qui ne peut désormais plus compter sur la Chine pour camoufler son mode de vie polluant.

https://mrmondialisation.org/panique-generale-face-a-linterdiction-dexporter-nos-dechets-en-chine/?fbclid=IwAR3TZlNIseNlhE_hsTHg4DbTGtcotUhvcG7gf4i2NE0ufpILoVzCKfnuu1E

Commercialisé en février 2021, cette machine permet de recycler du papier usagé directement dans les locaux d’une entreprise. Grâce à un procédé en trois étapes – défibrage, fixation et façonnage -, il détruit toute donnée sur le papier et en fabrique du nouveau utilisable sur des imprimantes laser, jet d’encre ou photocopieuses ordinaires. Le papier peut être découpé aux formats A3 et A4 avec un grammage allant de 90 à 240 grammes par mètre carré.

 

Écologique, circulaire et solidaire… L’association Carton Plein coche toutes les cases de l’initiative positive et inclusive. Elle offre un service de collecte et de revente de cartons usagés pour leur donner une seconde vie, elle prend en charge des déménagements et livraisons à vélo pour répondre de manière écologique et responsable aux problématiques logistiques du transport urbain et elle exécute tout cela dans une démarche inclusive, puisqu’elle favorise la réinsertion de personnes éloignées de l’emploi. Oui, Carton Plein porte vraiment bien son nom !

https://www.efficycle.fr/carton-plein-le-demenagement-de-la-seconde-chance/